QUAND LE SYNDROME DE L’UDPS GAGNE LE FPI

L’UDPS (Union pour la Démocratie et le Progrès Social) et le FPI (Front Populaire Ivoirien) sont tous les deux membres de l’Internationale socialiste. Ce sont des partis politiques rassembleurs. A un moment de leur histoire, leurs présidents fondateurs se trouvent dans l’incapacité de présider aux destinées de leur parti respectif, l’un (Tshisekedi) croulant sous le poids de la maladie, l’autre (Gbagbo), incarcéré à la Haye.

La division du FPI en deux groupes, le FPI légal et le FPI-frondeur-, s’apparente aux deux UDPS, l’un biologique et l’autre idéologique.

Bien que l’UDPS soit traversée par plusieurs courants, la division en son sein remonte principalement en 2011, juste après les élections couplées en République démocratique du Congo. Les résultats contestés accoucheront d’une scission entre un UDPS acquis au changement et un autre lié à l’idéologie d’Etienne Tshisekedi. Nonobstant la réalité de la situation politique crée par les élections, la guerre de positionnement qui couvait depuis quelques temps s’est toutefois accentuée en 2014 avec l’absence prolongée du leader charismatique pour cause de maladie à Bruxelles.

Depuis cette période, une bataille rangée entre la famille biologique, menée par Félix Tshisekedi, fils de son père et l’aile idéologique conduite par le président fédéral UDPS/Katanga, Jean Kitulu Lumbwe.

L’Udps biologique et l’Udps idéologique se revendiquent tous les deux du président Etienne Tshisekedi wa MULUMBA, figure emblématique de la lutte en Rdc. La base de l'UDPS considère en effet que l'absence prolongée du président Etienne Tshisekedi a été la cause principale de ce malaise, car elle a permis aux membres de sa famille biologique de s'ingérer dans la gestion quotidienne du parti, grâce à son fils Félix Tshilombo, qui est le Secrétaire du Parti aux Relations Extérieures.

En revanche, Félix Tshilombo Tshisekedi, pense par contre que le parti a plutôt besoin d’être redynamisé et s’y emploie en allant régulièrement dans les bases pour remobiliser les militants en vue de l’élection présidentielle prochaine. Il lui est reproché d’être manipulé par sa mère et de s'être accaparé l'appareil du parti. Il est accusé de trafic d'influence, usurpation, indiscipline et de trahison.

Quant à Etienne Tshisekedi, physiquement affaibli et mentalement déficient, il ne contrôle plus rien et est toujours dans l’impossibilité de trancher entre son fils qui multiplie son assise au niveau national et international et les autres partisans dont Albert MOLEKA qui, depuis le mois dernier, appellent à la formation de l’UDPS originelle.

Même s’il parait difficile de calquer la situation du FPI à celle de l’UDPS, l’on note que l’aile idéologique pourrait être associée au FPI légal incarné par AFFI N’GUESAN tandis que l’aile biologique, incarnée par Félix tshisekedi le fils de l’autre, est le courant patrimonialiste dans lequel se retrouve Sangaré, Simone, Michel Gbagbo.

Au FPI, le fils politique, AFFI N’GUESSAN poursuit l’œuvre du père en se conformant à la ligne politique du parti. Par contre les frondeurs jouent sur les émotions affectives pour entrainer le parti dans une alliance compromettante telle la CNC.

A quand la véritable réunification de toutes les tendances de ces deux partis politiques pour une Côte d'Ivoire et un Congo enfin libres?