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Ivoir-Opinion

LE SYNDROME DU BOUC EMISSAIRE, Comprendre la crise du fpi a travers le syndrome du bouc émissaire

20 Juin 2017 , Rédigé par Louis Sévérin ANOUMA

LE SYNDROME DU BOUC EMISSAIRE, Comprendre la crise du fpi a travers le syndrome du bouc émissaire
LE SYNDROME DU BOUC EMISSAIRE, Comprendre la crise du fpi a travers le syndrome du bouc émissaire

Dans la religion juive, un prêtre posait les mains sur la tête d’un bouc avant de l’envoyer dans le désert. Il considérait ainsi transmettre à l’animal toutes les fautes commises par le peuple. Et le bouc - comme un émissaire - allait bien loin perdre toutes ces fautes qui disparaissaient avec lui

LE BOUC EMISSAIRE : TOUJOURS COUPABLE !


Quoi qu’il se passe dans une école, tous les enfants trouvent que "c’est la faute de Untel" : un manteau est déchiré, on perd le match de football, il y a du bruit dans la classe, c'est toujours Untel qui est désigné coupable.

Pourtant, Untel n'abîme pas les manteaux, joue très bien au football, et ne fait pas de bruit en classe.


Untel est ce qu’on appelle un "bouc émissaire" : tout ce qui va mal est désigné par le groupe comme étant de sa faute.


Pourquoi un individu précis devient-il le "bouc émissaire" ? Souvent parce qu’il est, en quelque chose, différent des autres :


- parce qu’il est un bon élève qui réussit souvent,
- parce qu’il a toujours été le choix du président fondateur, ce que les autres ne supportent pas

Le "bouc émissaire "est donc celui qu’un groupe accuse de toutes les fautes et de tous les malheurs. Il est désigné coupable et responsable de tout ce qui va mal.

CARACTERISTIQUE DU SYNDROME !

Dans ces groupes où se développe ce syndrome, il y a déjà un pré-terrain fertilisant (qui n’aura pas échappé à l’agresseur/euse psychologique). Ce sont des groupes où il y a un fort décalage entre mots et actes. Ce sont des personnes qui veulent donner à penser être ce qu’elles voudraient être, mais qui dans les faits ne sont que celles qu’elles sont réellement dans leurs actes.

Quand un cas se présente dans la proximité de leurs relations, où là elles pourraient donner preuves de ce qu’elles prétendent être, c’est la débandade.

Pour éviter alors de donner une image de lâcheté, d’écorner une image préfabriquée fausse, le syndrome du bouc émissaire leur sert de paravent, d’excuse : « rien de leur faute, rien de leur responsabilité, tout est à mettre sur les épaules de la victime, du bouc émissaire».

Utiliser la victime comme bouc émissaire leur permet alors de se dédouaner de tout. La victime n’est plus une victime, mais soit un/e agresseur/euse, soit un/e masochiste, soit un/e complice, soit un/e déséquilibé/e… autant de tares qui dédouanent alors ces personnes d’être ce qu’elles prétendaient être. Pas de victime, pas à intervenir, pas à mettre en phases mots et actes.

L’important n’étant plus d’assumer ce qu’on est, mais de donner à tout prix une image valorisée au détriment d’une image dévalorisée de la victime.

Comme si cet effet placebo permettait à ces personnes d’être rassurées, sur le fait que oui elles peuvent continuer de prétendre être ce qu’elles ne sont pas??

FUITE EN AVANT !!

Face à un adversaire que l’on estime trop puissant au regard des dommages qu’il nous a causé, certaines personnes adoptent la fuite en avant.

En effet, si affronter la contradiction principale ou l’adversaire est une entreprise à hauts risques, reverser toute frustration sur le bouc émissaire soulève des passions et entraine des violences mal contrôlées.

En fait, désigner un responsable du dysfonctionnement du groupe a l’avantage de donner de la contenance à un discours radical et à des positions tranchées émaillées parfois d’agressions physiques.

Cependant, alimenter le tissu delà discorde s’avère difficile lorsque les accusations imputées à la « victime » souffrent d’une délégitimer et est le produit d’une cabale mal ficelée.

Dans ce contexte, le thuriféraire risque de voir s’ébranler la logique de son discours au risque de devoir avaler sa propre couleuvre. Le retour du venin est impardonnable.

Tel l’arroseur arrosé, il n’y a pas meilleur façon de creuser sa propre tombe.

Seigneur délivre-nous de ce syndrome!

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