Burkina Faso : Un Officiel Français annonce la chute prochaine de COMPAORE
Des personnalités
étrangères, d’influence, ayant à la marge des convenances diplomatiques exprimé des points de vues désobligeants, irritants, à l’endroit du pouvoir
Burkinabé, on en compte sinon à la pelle, de façon remarquée.
Herman Cohen (ancien Secrétaire d’état en Charge des Affaires Africaines), destinant en pleine affaire libérienne le pouvoir Burkinabé aux foudres de l’enfer, Voila qui n’est pas passé incognito si l’on peut dire .
C’est vrai que depuis
(ceci expliquant peut – être cela), le Burkina Faso fait à mort dans l’ogémisation et abrite une base régionale de drones
américains. Mais n’empêche, à l’époque, les propos de Cohen ont eu de la résonance .
Tout dernièrement, Alain Juppé (ancien premier ministre de Chirac, ancien ministre des affaires étrangères de Sarkozy, actuel maire de Bordeaux, le meilleur d’entre nous comme
Chirac l’a baptisé), non sans mordant a, en pleine gestion de l’affaire de l’élève Justin Zongo (dont la mort suspecte a provoqué des émeutes et mutineries en séries dans tout le
pays ), obtenu que Blaise Compaoré affirme haut et fort son intention de ne va pas toucher à ce fameux article 37 limitant le mandat présidentiel .
Bien vrai que l’homme n’est plus seigneur et maître au quai d’Orsay, mais tout de même… La manœuvre culottée, exécutée pour ainsi dire en live dans les médias aura fait sortir
Blaise Compaoré de ses réserves légendaires et prendre date devant son peuple, la France et le monde entier !! En effet, Il sera difficile ici de nous servir l’antienne, que les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
Enfin, intervenant le 7 juillet 2012 à l’institut Français des relations internationales ( ifri ) autour du thème » le défis du sahel « , Laurent Bigot (sous directeur Afrique au ministre des affaires étrangères ) a dit que le Mali de l’époque d’ Amadou Toumani Touré était » une démocratie de façade, un pays corrompu jusqu’au palais présidentiel, un pays ou il n’y a plus d’armée, plus de classe politique, avec une population désemparėe pour laquelle la religion est de plus en plus un recours par rapport au modèle démocratique « .
Depuis, ces propos (et
pour cause…) sont repris en boucle dans bien de médias, particulièrement au Mali .
Ce spécialiste commis à l’Afrique occidentale a également fait partager ce sombre tableau au pouvoir burkinabé puisqu’il a poursuivi, imperturbable, en ces termes « des pays sont
dans la même situation que le Mali, le Burkina Faso en est un bon exemple et il pourrait être le prochain sur la liste à s’effondrer » !!
Pour ces propos tenus dans l’exercice de ses fonctions en pleine sous régionale, en raison des effets du drame Malien, Laurent Bigot n’a pas été recadré. Ne soyons pas dupes, ce n’est pas en raison de ce qu’il a précisé qu’il ne parlait qu’en son nom… Ce genre de sortie est coutumier en diplomatie et le pouvoir Burkinabé, qui n’a pas demandé à Djibril Bassolet de signifier ses protestations outrées a qui de droit, sait bien pourquoi il adopte ce profil bas qui confine à l’aveu…
Mais… et si jamais l’homme qui a ainsi vendu, comme on dit, « très moins chère l’image des hommes qui nous gouvernent », porté par le champs de ses fonctions foulait le sol national, serait- t- il reçu à bras ouverts ou contraint, à tout le moins, à abjurer ses incriminations ?
Victory Toussaint
PAR SAN FINNA. 16 juillet 2012