L'ONUCI double le gouvernement OUATTARA
Fin de l'age d'or entre l'onuci et le camp Ouattara? Le gouvernement ivoirien n'aurait pas été mis au courant du dernier rapport de l'onuci (voir article de koaci:
http://www.koaci.com/articles-69904 ) et le fait savoir.
En effet, en réaction aux propos de Guillaume Ngefa, en charge des droits de l'Homme au sein de l'Onuci, qui indiquait ce jeudi des exactions arbitraires de la part d’éléments des forces
républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) et des charniers à Yopougon, le ministre des droits de l'homme, Gnemema Coulibaly avait convoqué la presse pour s'expliquer ce vendredi après midi au
ministère des droits de l'homme au Plateau à Abidjan. Le ministre déplore un manque de communication entre l'onuci et les autorités ivoiriennes, surprises à la connaissance du bilan dressé et
dévoilé par voie de presse.
"Le gouvernement exprime son étonnement sur ce rapport reçu à travers les médias et s'interroge sur la véracité de ce rapport" à indiqué Gnenema Coulibaly qui ajoute "Sans remettre l'attitude de
l'Onuci en cause, le gouvernement s'interroge toutefois sur l'expertise des membres de l'onuci, le gouvernement n'a pas rejeté les rapports de la division des droits de l'homme de l'Onu,
seulement il déplore le manque de communication".
La répercussions médiatiques du rapport qui accablait les FRCI et indirectement le camp Ouattara fut l'une des préoccupations du ministre qui n'hésita pas à mettre l'accent sur des publications
qui, peut être par simple coïncidence, surviennent au moment où Alassane Ouattara s’apprête à répondre à des invitations de haut niveau, en l’occurrence des voyages présidentiels. "Nous nous
interrogeons sur la coïncidence de ces publications à répétition au moment opportun ou la Côte d'Ivoire s’apprête à répondre aux grands rendez vous" a confié le ministre à la presse.
Si les rapports de l'onuci accusent ouvertement les FRCI et les dozos d'être coupables des meurtres évoqués à l’intérieur de ces derniers, pour le ministre Gnenema Coulibaly, la situation du pays
ne permet pas pour l'heure et compte tenu de certains individus intrus se faisant passer pour des FRCI, de mettre en évidence la responsabilité des FRCI dont les efforts dans le cadre de
l'accompagnement de la reprise des activités économiques ont été salués par ce dernier.
Gnenema Coulibaly a conclu en exhortant les ONG à faire des rapports susceptibles, selon les propos du ministre, d'accompagner les efforts des autorités pour mieux sanctionner les coupables des
exactions.
Notons que le 21 juin dernier, lors d'une conférence de presse commune avec Jeannot Ahoussou, Gnenema Coulibaly avait déjà mis en interrogation des rapports d'ong, notamment ceux d'Human Right
Watch (voir video koaci tv : http://www.koaci.com/videos-69248 ).
Young-jin Choi parti, le temps de l’harmonie totale entre l'Onuci et le camp Ouattara est sans nul doute passé.
Adriel, KOACI ABIDJAN